Il faut fêter ça !
Bon, vous ne trouverez pas encore quarante–deux articles sur le blog,
quelques uns sont des ébauches d'idées sans vraiment encore grand chose à
montrer (voire rien du tout) et ne sont donc pas encore publiés. Je ne me suis
pas encore résolu à balancer des idées comme ça sur la toile sans avoir un peu
cogité dessus, sans qu'il y aie encore de forme qui se dégage, mais j'écris
quand même : ça aide de mettre les choses noir sur blanc. Et puis
certaines idées n'iront peut–être jamais plus loin que quelques lignes, pas la
peine de vous polluer avec ça.
Donc, pour fêter ça, autant parler à nouveau des kvardekduptiks,
avec, en images encore, les étapes de la préparation d'une petite série.
Le PMMA nécessite un recuit après la découpe qui génère des tension
importantes dans le matériau (surtout pour cette épaisseur, 20 mm quand même),
n'ayant pas d'étuve, ça se passe très bien dans un four ménager:
quatre ou cinq heures à 60 C°, mais je suis presque au maximum pour ce qui
est de la taille.
Dans le cas où ça n'aurait pas été fait, le résultat est néanmoins
intéressant, très aléatoire et un peu trash :
La matière semble exploser, prête à se briser (et pourtant ça reste solide,
bien que forcément fragilisé) après contact avec un solvant (acétone ou le
produit de soudage) en suivant les lignes de tensions résultant de la violence
de la découpe à la scie circulaire.
Ensuite, la longue étape du ponçage à l'eau, d'abord au grain 80, puis 160,
puis au 240, puis au 500, ensuite au 1000, et pour finir au 2000.
Ici, la différence entre un chant poncé avec un grain 320 et un brut de
coupe (le morceau poncé perdra un peu de transparence au séchage).
Je pourrais aussi essayer de m'en tenir au grain 240 ou 320 et finir au
chalumeau (l'opération se nomme « polissage à la flamme », elle est
brièvement mentionnée dans le très bon PDF sur l'Atuglass); je suis en pleine
période de test et les premiers résultats sont prometteurs quand au rendu qui,
bien que moins lisse que le poli main ou industriel, fait retrouver au PMMA
toute sa transparence tout en lui donnant un aspect qui fait penser à ces
anciennes vitres à la surface imparfaite.
On voit bien, au centre, la différence entre avant et après l'action du
chalumeau, il faut faire très vite, un petit mouvement de balancier de la main,
à plusieurs hertz, en essayant de garder toujours la même distance :
avec une flamme à 2800 C°, le PMMA a tôt fait de prendre feu, mais comme on
est concentré sur la flamme dure (bleue), la toute petite surface où l'on est
en train d'agir, et qu'elle est environnée de flamme molle (jaune), quand on
s'aperçoit que ça brûle, c'est en général trop tard !
Et quand ça crame, ça fait des bulles... Ce n'est pas laid non plus, un
petit côté lunaire qui n'est pas pour me déplaire, mais il ne faut pas abuser
des bonnes choses...
Ensuite, on peut passer à l'assemblage du cadre par soudure chimique
(toxique mais je me
protège abondamment ;o).
Pour la partie lumière, j'ai prévu de doubler le nombre de LED, en mettre
deux rubans de 20 cm par bande de film au lieu d'une seule.
Soit le double de
ci–dessus.
La luminosité sera améliorée du côté images, et aussi derrière et de profil,
pour la partie luminaire de l'objet.
J'écoute Sunday papers, par Joe Jackson, sur l'album Live at the
BBC